lundi 15 avril 2024

Ohio players, le nouvel opus de The Black Keys


Deux ans après le remuant  Dropout Boogie   l'emblématique formation américaine de blues rock  The Black Keys  nous revient avec un opus  inégal quoique mélodique de 13 titres, intitulé Ohio players.

Depuis leur premier opus  The Big Come Up (2002)  The Black Keys a remporté un immense succès populaire que l'on peut sans doute imputer à sa façon originale de renouveler un peu le genre comme l'avait fait une décennie plus tôt The Black Crowes [même si cette dernière formation sonne davantage rock sudiste que blues]. Originaire d’Akron en Ohio, The Black Keys est composé de Dan Auerbach au chant et à la guitare, et de Patrick Carney à la batterie. Pour Ohio players le groupe a collaboré avec des artistes renommés. Il s'est entouré notamment de Beck (présent sur 7 morceaux) et de Noel Gallagher (Oasis) (sur 3 titres). Cependant, l'écoute du 12e disque du groupe laisse sur une impression mitigée. 

 The Black Keys

Certes, l'intérêt opère toujours comme sur le puissant et reptilien « Paper crown  » orienté vers la soul et la jungle music  ou la  reprise élégante de « I  forgot to be your lover », morceau soul emblématique de William Bell et Booker T. Jones. Chanson simple et robuste, portée par des choeurs, le chant clair d'Auerbach et un crescendo endiablé piano-batterie-cuivres,  le groovy « Beautiful people » (objet d'un amusant clip) se profile sans doute le titre  le plus accrocheur de l'opus. En revanche, « Don't let me go » et « On the game » sonnent un peu mou entre Brit pop des années 90 et rock californien désuet. Avec ses sonorités surf pop à la Beach Boys    « This is nowhere  » se profile plutôt redondant comme « Please me (Till I'm satisfied) », exercice trop « stonien », « Only love matters », titre funk pop standard  ou « Candy love matters » orienté vers des rivages hip hop basiques.  Quoique varié et mélodique Ohio players    laisse un peu sur la faim, donnant l'impression d'un disque un peu trop « assaisonné », souvent festif mais sans charme.
   
 Ohio players, The Black Keys, Nonesuch Records, USA, 2024



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