Dans 3 minutes pour comprendre 50 grands courants, acteurs et films du cinéma français, Gaël Golhen nous raconte en images l’épopée du septième art, des mythiques vues de 1895 projetées par les frères Lumière aux dernières comédies françaises à la mode.
Sans trop de texte et allant à l’essentiel certains livres offrent aux lecteurs de solides repères. Riche en anecdotes, en portraits vifs et abondamment illustré, c’est le cas de celui de Gaël Golhen, historien de formation et rédacteur en chef du magazine Première. Dans des rubriques attrayantes et courtes son ouvrage fouille les moindres recoins de cet univers cinématographique.
Deuxième film de Clouzot, Le Corbeau est une oeuvre amère, le portrait d'une France cynique et veule qui valut beaucoup d'ennui à son auteur.
On découvre ainsi dans la rubrique « L’Age d’or du comique » qu’avant 1910 les grandes stars en étaient des enfants acteurs (Réto, Bébé, Bout de Zan ou Willy), des comédiens acrobates (Les Pouics, Calino ou Onéssine) ou même des clowns comme le célèbre Boireau, expert en galipettes et en grimaces. Dans celle consacrée à Jean Vigo, le Rimbaud du cinéma - il ne réalisa que quatre films et mourra à 29 ans ! -, Golhen cite trois cinéastes, qui, selon lui, partageaient des obsessions communes : Jacques Rozier, Jean Eustache et Maurice Pialat. Dans la rubrique « Le retour des auteurs », il rassemble un groupe bigarré de réalisateurs influencés par la Nouvelle Vague et pratiquant un art libre souvent autobiographique : Claire Denis, Eric Rochant, Bruno Dumont, Christian Vincent, Xavier Beauvois ou Cédric Kahn.
D'abord ethnographe, Jean Rouch (1917-2004) a très vite utilisé le cinéma comme un instrument de recherche. Par leur vérité, leur engagement et leur empathie, ses films sont plus que des documents, de véritables oevres d'art qui vont durablement influencer les cinéastes de la Nouvelle Vague.
Egalement, des rubriques simples et explicatives mentionnent acteurs et réalisateurs d’exception, ainsi l’on trouvera « Eric Rohmer, un cinéma littéraire », « Jean Rouch et le cinéma vérité », « Le mythe Clouzot », « De Funès, le dieu de l’humour » ou encore « Beinex, Besson, Carex : la BBC ou le cinéma du look ». Avec plaisir, on parcourt cet érudit livre de vulgarisation cinématographique, qui relate tout autant cinéma populaire/ commercial que cinéma d’art.
Gaël Golhen, préface de Jean Tulard, 3 minutes pour comprendre 50 grands courants, acteurs et films du cinéma français, éditions Le Courrier du Livre, 159 pages, 2018
* photos et légendes du livre
On a longtemps dit que le tournage de Borsalino avait été tendu et que les deux stars se faisaient la guerre. C'est faux : la bonne humeur régnait sur le plateau, mais un conflit opposa Delon et Belmondo juste avant la sortie du film.
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