En ce début d’année, Norman Jean, inspiré par Blonde - le roman fleuve (1100 pages !) de Joyce Carol Oates -, nous offre en apéritif théâtral un avant-goût de l’ébullition médiatique autour de Marilyn Monroe. En effet, livres, albums, films – My week with Marilyn, de Simon Curtis, sortira en mars 2012 – vont fleurir prochainement.
Cinquante ans après sa mort, le mythe Marilyn reste indéboulonnable. L’adaptation pour le théâtre de Blonde par John Arnold, acteur et metteur en scène, ne manque pas de sel. Et Norman Jean, mix de conte cruel et de fable réaliste, peut être interprété comme un résumé scénique plutôt efficace de la vie tragique de Marilyn Monroe, dans sa dimension à la fois sociale, psychologique, sexuelle et onirique.
Durant près de trois heures, le spectateur est habilement sollicité à pénétrer dans cette Saga Norman à travers des scènes variées : Marilyn abandonnée par papa, Marilyn à l’orphelinat, Marilyn et sa maman internée, Marilyn jeune mariée, la rencontre passionnelle de Marilyn avec le grand intellectuel Arthur Miller, Marilyn et les maquereaux d’Hollywood, Marilyn et le gros méchant John Kennedy…
Cinquante ans après sa mort, le mythe Marilyn reste indéboulonnable. L’adaptation pour le théâtre de Blonde par John Arnold, acteur et metteur en scène, ne manque pas de sel. Et Norman Jean, mix de conte cruel et de fable réaliste, peut être interprété comme un résumé scénique plutôt efficace de la vie tragique de Marilyn Monroe, dans sa dimension à la fois sociale, psychologique, sexuelle et onirique.
Durant près de trois heures, le spectateur est habilement sollicité à pénétrer dans cette Saga Norman à travers des scènes variées : Marilyn abandonnée par papa, Marilyn à l’orphelinat, Marilyn et sa maman internée, Marilyn jeune mariée, la rencontre passionnelle de Marilyn avec le grand intellectuel Arthur Miller, Marilyn et les maquereaux d’Hollywood, Marilyn et le gros méchant John Kennedy…
photo Hervé Bellamy - Norma Jean
Une vidéo accrocheuse, des sonorités opportunes et l’aisance corporelle de Marion Malenfant - qui interprète subtilement le personnage phare de Marilyn - offrent un cadre stylisé à ce Norman Jean. Hélas, cela ne suffit guère à écarter le sentiment d’ennui – vivace – que l’on peut éprouver face à ce mélo trop long, au texte plat, imprégné de relents surannés et commémoratifs. Bien sûr, les thèmes esquissés par Arnold - le pouvoir sexuel des hommes sur les vedettes hollywoodiennes ou le cynisme et climat névrotique qui baigne l’univers de Marilyn - sont intéressants. Mais tout cela a déjà été tellement étudié commenté, mis en scène… Le traitement allégorique du roman de Joyce Carol Oates par Arnold peut être perçu comme une entreprise hasardeuse quelque peu démodée. Mais ce spectacle pourra séduire les fans de Marilyn Monroe ou ceux qui n’en ont jamais entendu parler - ce qui doit être plutôt rare (!)
durée : 2 h 45 (avec entracte)
du 3 au 29 janvier 2012
Norma Jean, d’après Blonde de Joyce Carol Oates, adaptation et mise en scène de John Arnold
Théâtre d’Ivry Antoine Vitez
1 rue Simon Dereure 94200 Ivry
mardi, mercredi, vendredi, samedi (20 h) ; jeudi (19 h) ; dimanche (16 h) ; relâche les lundis
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