Malgré un scénario peu attractif Olivier Schneider avec Les Orphelins nous propose un thriller accrocheur, qui renoue pour le meilleur aux fondamentaux du cinéma d'action international.Gab et Driss, amis d’enfance brouillés depuis leur départ de l’orphelinat, mènent des vies opposées : l’un est flic à l’IGPN, l’autre fixeur pour des voyous. Lorsque leur premier amour meurt dans un accident suspect, sa fille Leïla, 17 ans, s’empare de l’arme de Gab et se lance sur la piste d’une puissante entreprise prête à tout pour étouffer l’affaire. Forcés de faire équipe, les orphelins vont devoir la stopper avant qu’elle ne commette l’irréparable… (Synopsis).
Cascadeur devenu réalisateur, Olivier Schneider avait sorti l'année dernière GTMAX, un thriller haletant, dans lequel les personnages survoltés se croisaient à travers des courses folles motorisées dans les rues de Paris. Tourné intégralement dans la région de Saint-Jean-de-Luz et ses alentours, Les Orphelins perpétue cette tradition de thriller dur et un peu glauque servi par un duo de gros bras - Alban Lenoir et Dali Benssalah - deux piliers du cinéma d’action contemporain français.
Les Orphelins
Le paysage basque sert là de décor naturel à des poursuites qui s'enchaînent à un rythme d'enfer et qui rappellent les meilleurs standards du cinéma américain d'action comme French Connection (1971) ou le mythique Bullit (1968) dans lequel on voyait Steve McQueen déambuler comme un fou dans le gruyère des rues de San Francisco.
Outre la qualité de la mise en scène des cascades et des scènes de poursuites, la forme cinématographique séduit par sa grande variété d'angles (route, plage, zone portuaire...) et une ambition visuelle que l'on devine à la fois sombre et lumineuse dans sa façon de filmer les intérieurs ou les paysages du pays basque.
En revanche, hélas, le scénario - écrit par Olivier Schneider, Alban Lenoir et Jean-André Yerles - semble patiner. Les retrouvailles des deux anciens amis réunis par un événement tragique - un accident mortel -, leur application à empêcher la fille de leur amour de jeunesse de commettre l’irréparable, la farouche détermination de Leïla de venger sa mère, les personnages un peu ridicules de méchants notables (femme d'affaire véreuse, fils drogué responsable d'homicide), tout cela tombe un peu comme un cheveu dans la soupe et bascule vite dans le stéréotype.
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