Dans Histoire d’un regard la réalisatrice Mariana Otero [L’Assemblée (2017), A ciel ouvert (2013)] propose une passionnante enquête sur
le parcours et la démarche photographique de Gilles Caron, disparu au Cambodge.
Né à Neuilly le 8 juillet 1939, Gilles Caron a rejoint l'équipe fondatrice de l’agence Gamma en avril 1967. Ses reportages ont été régulièrement publiés dans des journaux français tels que Paris-Match ou L’Express, et également à la une de la presse anglo-saxonne, de Life ou du New York Times. Il disparaît en 1970 sur la route n° 1 menant au Viêt Nam. On ne retrouva jamais son corps. A la fois intimiste et historiographique le documentaire explore le regard photographique de Gilles Caron sur le monde. Mariana Otero s’est plongée dans une source incroyable de clichés (100 000). Et au fil du documentaire elle parvient à esquisser un libre portrait intime de Caron, une sorte de subjectif miroir de l’homme mais au final très convaincant par la qualité de l’écriture, en collaboration avec Jérôme Tonnerre, et le nombre élevé d’informations récoltées (analyses, anecdotes, témoignages). Ce qui à mon sens fait son génie, c'est sa manière de saisir les individus, de mettre en évidence leur singularité bien au-delà des événements dont ils sont les protagonistes, précise la cinéaste.
Même près de 50 ans après sa mort la trajectoire du photographe nous
interpelle, certes par son parcours atypique mais surtout par l’universalisme et la qualité qui se dégage de
ses photos à la fois documentaires et profondément humaines. De la guerre des
Six Jours à mai 68, en passant par le conflit nord-irlandais, la guerre du
Vietnam ou la terrible famine du Biafra, le style de Caron se profile toujours d'un réalisme percutant avec parfois des détails insolites. Histoire d’un regard nous dévoile aussi la petite histoire qui se
cache derrière chaque projet photographique. En effet la réalisatrice est retournée sur
certains lieux emblématiques comme à Derry (Irlande du Nord) et a retrouvé certains des
personnages pris en photo par Caron. Tout cela contribue à donner à l’ensemble de
ce document- enquête une intéressante dimension historique et sociale. Au final un bel hommage et un document fort
sur Gilles Caron, un des photoreporters majeurs de l’après-guerre.
durée : 1 h 33Né à Neuilly le 8 juillet 1939, Gilles Caron a rejoint l'équipe fondatrice de l’agence Gamma en avril 1967. Ses reportages ont été régulièrement publiés dans des journaux français tels que Paris-Match ou L’Express, et également à la une de la presse anglo-saxonne, de Life ou du New York Times. Il disparaît en 1970 sur la route n° 1 menant au Viêt Nam. On ne retrouva jamais son corps. A la fois intimiste et historiographique le documentaire explore le regard photographique de Gilles Caron sur le monde. Mariana Otero s’est plongée dans une source incroyable de clichés (100 000). Et au fil du documentaire elle parvient à esquisser un libre portrait intime de Caron, une sorte de subjectif miroir de l’homme mais au final très convaincant par la qualité de l’écriture, en collaboration avec Jérôme Tonnerre, et le nombre élevé d’informations récoltées (analyses, anecdotes, témoignages). Ce qui à mon sens fait son génie, c'est sa manière de saisir les individus, de mettre en évidence leur singularité bien au-delà des événements dont ils sont les protagonistes, précise la cinéaste.
Histoire d'un regard
Histoire d'un regard, un film de Mariana Otero, documentaire, France, 2019
Histoire d'un regard
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