Dans Les femmes de la Bible dans l’art, Christiane Lavaquerie-Klein et Laurence Paix-Rusterholtz interrogent la représentation de figures féminines emblématiques au fil des siècles.
De Fra Angelico à Maurice Denis en passant par Nicolas Poussin et Annibal Carrache, les auteures de ce livre ont choisi à travers 16 œuvres de nous expliquer à la fois les sources d’inspiration mais aussi les différents niveaux d’interprétation de ces dernières.
David Hockney et Martin Gayford, traducteur (Pierre Saint-Jean), Une histoire des images - De la grotte à l’écran d’ordinateur, éditions Solar, 360 pages/341 illustrations, 2017
Les Ménines par Santiago Garcia (récit) et Javier Olivares (dessins), éditions Futuropolis,180 pages, 2015 http://blogdephaco.blogspot.com/2015/09/les-menines.html#more
Lorenzo Lotto, Le Christ et la femme adultère © Photo Josse/Leemage
Le livre est d’autant plus intéressant que chaque chapitre se déploie autour du tableau d’un artiste - que le lecteur peut voir représenté dans un cahier central - et aborde le point de vue d’autres peintres, renseignant pour chacun d'eux sur sa spécificité stylistique ou littéraire. Les principaux personnages féminins - Eve, Judith, Marie, Rebecca, Suzanne - de l’Ancien et du Nouveau Testament nous sont présentés à travers le regard subjectif de multiples peintres.
Dans leur choix iconographique, certains d’eux faisaient preuve de zèle pour mieux satisfaire les exigeances de l’Eglise. D’autres peuplent leurs œuvres de symboles cachés, manifestant ainsi une certaine audace et une liberté de ton. Les auteurs rappellent dans l’ouvrage que beaucoup d’artistes dans leurs représentations féminines furent prisonniers des stéréotypes masculins de leur époque comme Le Tintoret (1518-1594) dans sa représentation d’Eve dans Le Péché originel.
A l’inverse Lucas Cranach (1472-1553) avec son Adam et Eve au Paradis témoignerait d’une orientation plutôt féministe. La curieuse histoire du tableau Judith décapitant Holopherne de Artemisia Gentileschi est méconnue. Victime en 1611 d'un viol du peintre Agostino Tassi Judith serait un autoportrait d'Artemisia et elle aurait peint son agresseur en Holopherne. Pour bon nombre d'historiens d'art le choix du thème du tableau serait l'expression d'une colère vengeresse.
Christiane Lavaquerie-Klein, Laurence Paix-Rusterholtz, Les femmes de la Bible dans l'art, éditions du Cerf, 284 pages, 2019
Fra Angelico, Noli me tangere © Luisa Ricciarini/Leemage
Dans leur choix iconographique, certains d’eux faisaient preuve de zèle pour mieux satisfaire les exigeances de l’Eglise. D’autres peuplent leurs œuvres de symboles cachés, manifestant ainsi une certaine audace et une liberté de ton. Les auteurs rappellent dans l’ouvrage que beaucoup d’artistes dans leurs représentations féminines furent prisonniers des stéréotypes masculins de leur époque comme Le Tintoret (1518-1594) dans sa représentation d’Eve dans Le Péché originel.
René-Marie-Joseph Castaing, Jésus chez Marthe et Marie © Beaux-Arts de Paris, Dist. RMN-Grand Palais / image Beaux-arts de Paris
A l’inverse Lucas Cranach (1472-1553) avec son Adam et Eve au Paradis témoignerait d’une orientation plutôt féministe. La curieuse histoire du tableau Judith décapitant Holopherne de Artemisia Gentileschi est méconnue. Victime en 1611 d'un viol du peintre Agostino Tassi Judith serait un autoportrait d'Artemisia et elle aurait peint son agresseur en Holopherne. Pour bon nombre d'historiens d'art le choix du thème du tableau serait l'expression d'une colère vengeresse.
Christiane Lavaquerie-Klein, Laurence Paix-Rusterholtz, Les femmes de la Bible dans l'art, éditions du Cerf, 284 pages, 2019
A lire :
Hélène Eisenberg et François Lespinasse, Peintres de la Seine, éditions des Falaises, 336 pages, 2017
http://blogdephaco.blogspot.com/2017/07/une-histoire-des-images-de-la-grotte.html#more
Gérard Denizeau, Panorama de l'Art contemporain - De Jackson Pollock à Jeff Koons, collection « Les Essentiels de l’histoire de l’Art », éditions Larousse, 96 pages, 2015
Claudine Humblet, Post-Minimalisme et Anti-Form : dépassement de l’esthétique minimaliste, éditions Skira, 295 pages, 2016
Christine Frérot, Fictions mexicaines, 38 témoins de l’art du XXe siècle, préface de Jaime Moreno Villarreal, 195 pages, Riveneuve éditions, 2016
Anka Muhlstein, La plume et le pinceau - L’empreinte de la peinture sur le roman au XIXe siècle, éditions Odile Jacob, 214 pages, 2016


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