sculpture mobile de Manrique à Lanzarote
Architecte espagnol, César Manrique fut un visionnaire ! En près de 20 ans, il fit de Lanzarote - où il naquit - un laboratoire unique au monde.
Fasciné par la singularité du paysage volcanique de l’île, il en fit une œuvre d’art, sachant marier intuitivement ses talents conjugués de peintre, de sculpteur, d'urbaniste, de paysagiste, et bien sûr d’architecte. En 10 étapes, BLOG DE PHACO vous propose un voyage dans la Lanzarote de Manrique !
1
Casa de los Volcanos (1966)
Taro de Tahíche (1968)
maison de Manrique construite sur cinq bulles de laves dans laquelle se trouve aujourd'hui la Fundacíon César Manrique, une fondation artistique qui présente des œuvres de l'artiste ainsi que de Picásso, Miró, Tapiés, Soto et Zobel
3
El Diablo (1968)
restaurant situé dans le parc national de Timanfaya, au milieu de volcans actifs avec un grill installé au-dessus d'un orifice volcanique
4
Casa Museo del Campesino (1972)
Maison paysanne en architecture typique de Lanzarote
Monument de la Casa Museo del Campesino situé au centre géographique de Lanzarote en hommage aux paysans de l'île qui découvrirent la porosité de la lave qui permet d'irriguer les champs grâce à sa faculté d'absorber la rosée. Le monument est réalisé en réservoirs d'eau récupérés sur des bateaux de pêche abandonnés
5
Mirador del Río (1973)
belvédère situé sur les falaises de Famara, avec point de vue sur les îles voisines de La Graciosa. Le mirador se situe à l'emplacement où se trouvaient des canons (qu'on peut voir aujourd'hui un peu plus au nord) qui y avaient été installés à la fin du XIXe siècle, lors de la guerre qui opposait les Etats-Unis et Cuba.)
6
Jameos del Agua (1977)
salle de concert avec 600 places assises à l'intérieur d'une caverne de lave
8
Jardin de Cactus (1990)
jardin qui présente plus de 1 100 espèces différentes de cactées et qui se trouve dans le village de Guatiza, dans une ancienne carrière
9
Maison de Manrique à Haria (1990)
10
Sculptures mobiles
César Manrique (1919-1992) est né à Arrecife, Lanzarote, île où son parcours artistique a laissé des traces indélébiles.
Après avoir terminé ses études à l'Académie des Beaux Arts de San Fernando à Madrid (ville où il a vécu entre 1945 et 1964), il expose fréquemment ses peintures aussi bien en Espagne qu'à l'étranger. Il participe aux XXVIIIème et XXXème Biennales de Venise (1955 et 1960) et à la IIIème biennale de la Havane (1955). Au début des années cinquante, il se consacre à l'art non figuratif et fait des recherches sur les qualités de la matière jusqu'à en faire la figure essentielle de ses compositions. Il se lie ainsi - comme d'autres peintres espagnols comme Antoni Tàpies, Lucio Muñoz, Manuel Millares...- au mouvement informaliste de ces années-là.
Il voyage dans diverses parties du monde et, en 1964, il va vivre à New York. La connaissance directe de l'expressionnisme abstrait américain, du pop'art, de la nouvelle sculpture et de l'art cinétique, lui ont fourni une culture visuelle fondamentale pour son parcours créatif postérieur. A New York, il a exposé à titre individuel à trois occasions - en 1966, 1967 et 1969 - à la galerie Catherine Viviano.
En 1966, il rentre de façon définitive à Lanzarote. Sur l'île, qui débutait à cette époque son développement touristique, il promeut un modèle d'intervention sur le territoire selon des axes durables qui tente de sauvegarder le patrimoine naturel et culturel de l'île ; modèle qui a été déterminant dans la déclaration de Lanzarote en tant que Réserve de la Biosphère par l'UNESCO en 1993.
Parallèlement à son engagement envers le territoire insulaire, Manrique a ouvert son travail créatif à d'autres manifestations artistiques. C'est ainsi qu'il a élaboré un nouvel ensemble d'idées esthétiques qu'il a nommé art-nature/nature-art et qu'il a pu concrétiser dans ses interventions spatiales qui constituent un exemple singulier d'art public en Espagne : Jameos del Agua, sa maison de Tahíche - aujourd'hui siège de la Fondation César Manrique-, le Mirador del Río, le Jardin des Cactus, etc.
En plus de ses interventions à Lanzarote, il a lancé différentes idées dans d'autres îles - Costa Martiánez, Puerto de la Cruz, Tenerife; Mirador de El Palmarejo, La Gomera; Mirador de La Peña, El Hierro-. A l'extérieur de l'Archipel canarien, il est intervenu à : Ceuta - Parc Maritime de la Méditerranée, Madrid - centre commercial Madrid-2, la Vaguada, etc. Ce sont des interventions, des ½uvres publiques fondamentalement, miradors, jardins, aménagements d'espaces abîmés, transformations du littoral ... - dans lesquelles se tisse un dialogue respectueux avec l'environnement et où sont liées les valeurs architectoniques de la tradition locale et les conceptions modernes.
Il cultive divers langages créatifs - peinture, sculpture, urbanisme, art public. L'ensemble de sa production artistique est sous-tendu par une manifeste volonté d'intégration au milieu naturel. Objectif syncrétique et totalisateur - art total, selon ses propres mots - qu'il a rendu explicite dans sa conception des espaces publics. Un effort d'harmonisation, en définitive, qui ne fait pas seulement référence à sa passion pour la beauté, mais aussi à la vie.
source : Museo Internacional de Arte Contemporaneo Castillo de San José
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