© Fabienne Ponsolle
immeuble au 25, avenue de Versailles, Paris 16e, avec Berthold Lubetkin
immeuble au 25, avenue de Versailles, Paris 16e, avec Berthold Lubetkin
Le bâtiment est bourré d’innovations techniques : fenêtres à guillotines escamotables dans les allèges, nouveaux radiateurs, portes métalliques… La composition originale et séduisante est rehaussée par cette colonne qui part du rez-de-chaussée pour s’élancer jusqu’au septième étage
façade côté cour du 25, avenue de Versailles
D’origine polonaise, Jean Ginsberg (1905-1983) étudie l’architecture à Varsovie puis à Paris. Après avoir été élève de Mallet-Stevens, il commence sa carrière en travaillant chez Le Corbusier puis chez Lurçat. En 1930, il fonde sa propre agence, et construit à Paris trois immeubles caractéristiques [avenues de Versailles et Vion-Whitcomb (16e)]. Si sa production d’après-guerre abondante convainc généralement moins, Ginsberg reste aux côtés d’Abella, Madeline ou Hennequet une des figures discrètes et emblématiques de ce Mouvement moderne.
immeuble Paris Xe, avec Georges Massé, 1953
© Fabienne Ponsolle
Ginberg construit un second immeuble (au 42) en 1934, à nouveau avenue de Versailles mais sur l’autre trottoir. La belle rotonde d’angle, aux verres courbes, ce qui est peu fréquent, sert de pivot pour articuler deux façades très différentes
Ginberg construit un second immeuble (au 42) en 1934, à nouveau avenue de Versailles mais sur l’autre trottoir. La belle rotonde d’angle, aux verres courbes, ce qui est peu fréquent, sert de pivot pour articuler deux façades très différentes
© Fabienne Ponsolle, immeuble au 5, avenue Vion-Whitcomb, Paris 16e, avec François Heep, 1936
L’immeuble rappelle celui que Le Corbusier a édifié quatre ans plus tôt rue Nungesser et Coli.
Même structure générale et même porte-à-faux sur deux étages
résidence de La Muette, 13-19, rue du Docteur Blanche, Paris 16e, 1953
Situé dans à 50 m de la rue Mallet-Stevens et de la maison de La Roche-Jeanneret de Le Corbusier, cet immeuble de 11 étages et de 50 logements est une des premières réalisations sur la base des principes de l'urbanisme moderne à Paris.
Une réflexion a été conduite pour développer des façades moins rigides que la tradition hausmannienne. L'architecte Jean Ginsberg a travaillé sur la dissymétrie, le plein et le vide, l'ombre et la lumière. Le bâtiment est ainsi posé sur pilotis dans un jardin, dégageant les vues. Un soin particulier a été apporté au traitement des mitoyens avec des constructions plus petites
Une réflexion a été conduite pour développer des façades moins rigides que la tradition hausmannienne. L'architecte Jean Ginsberg a travaillé sur la dissymétrie, le plein et le vide, l'ombre et la lumière. Le bâtiment est ainsi posé sur pilotis dans un jardin, dégageant les vues. Un soin particulier a été apporté au traitement des mitoyens avec des constructions plus petites
source : pavillon de l’Arsenal
immeuble au 55, rue des Belles-Feuilles, Paris 16e, 1952
composition en mosaïque dans le jardin de l'immeuble
immeuble au 28, place Jules Ferry, Montrouge, 1954
le hall
immeuble rue Canou, Paris 7e, avec Pierre Vigo, 1958
Mosaïque : Victor Vasarely
Mosaïque : Victor Vasarely
Jean Ginsberg est un des rares architectes français à faire appel à des artistes d’avant-garde
Vasarely a plusieurs fois collaboré avec lui pour cet immeuble, dont il réalise une importante composition en mosaïque
Vasarely a plusieurs fois collaboré avec lui pour cet immeuble, dont il réalise une importante composition en mosaïque
immeuble de logement, Paris 10e, avec Georges Massé, 1956
Composition murale et sculpture : André Bloc
résidence de l’abbaye, rue des Capucines, Meudon, 1958
sculpture : André Bosc
hall d'immeuble (rue des Belles-Feuilles)
L’esthétique des bâtiments de Jean Ginsberg repose sur des conceptions utilisant la répétition stricte d’éléments architecturaux de base, balcon, loggia, baie, traitées selon une plastique simple mais toujours puissante tandis que tous les éléments annexes au bâtiment, en particulier ceux qui échappent à l’industrialisation, sont prétextes à des compositions plus souples
Philippe Dehan
A signaler :
A signaler :
Jean Ginsberg. La naissance du logement moderne, Philippe Dehan, éditions du patrimoine, 172 pages, 2019
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