Propulsé sur un mode réaliste et documentaire, La fête est finie de Marie Garel-Weiss relate le cheminement difficile de deux amies inséparables, cherchant à sortir de l’enfer de la drogue.
Pour son premier long métrage, la scénariste et réalisatrice Marie Garel-Weiss a choisi un thème délicat, celui de l’univers des toxicomanes et de la possibilité de réinsertion. En tout cas, le traitement cinématographique de la drogue n’a rien d’évident. Entre la grande production quelque peu racoleuse et glauque style Moi, Christine F… 13 ans, droguée et prostituée et le ton moralisateur de certains films dissertant sur le mode naturaliste et didactique sur les pauvres malheurs de la jeunesse, le sujet mériterait peut être parfois un peu plus d’originalité.
La fête est finie
La fête est finie
Elle nous montre aussi sur un mode sans voyeurisme que le rapport fusionnel des deux femmes perturbe par son ambiguité même les interlocuteurs sociaux ainsi que les autres toxicomanes du centre. Le scénario de La fête est finie se profile intéressant. Il a le mérite de ménager constamment un certain suspense dans l'equisse de portrait psychologique des deux femmes. Celle (Sihem), qui jouait un rôle proche d’une mère de substitution ou d’une grande soeur - et qui semblait lors de la première partie du film la plus solide -, se révèle en fait la plus fragile des deux. On signalera le ton juste et la qualité de composition des deux interprètes : Zita Hanrot (Sihem) et Clémence Boisnard (Céleste). Egalement, on notera le jeu convaincant de personnages secondaires : membres de la famille, entourage toxicomane, personnel des centres de thérapie et des systèmes d’entraide.
La fête est finie
durée : 1 h 30
La fête est finie, un film de Marie Garel-Weiss, drame, France, 2017
Avec Zita Hanrot (Sihem) / Clémence Boisnard (Céleste)
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