lundi 30 juin 2014

Expo Tiki Pop - L’Amérique rêve son paradis polynésien



Vue de l’exposition ©  musée du quai Branly, photo Gautier Deblonde

Alors que le style Tiki revient depuis peu sur le devant de la scène aux Etats-Unis (réouverture des bars à cocktails…), l’exposition Tiki Pop, L’Amérique rêve son paradis polynésien explore la montée en puissance de ce phénomène unique dans la culture américaine, ayant connu son apogée dans les années 50, jusqu’à son déclin à la fin des années 60 et son oubli dans les années 80.
Exotique, populaire, kitsch, comique, hédoniste, bizarre, mystique (un zeste)… Par son côté foncièrement hybride et fantaisiste, le style Tiki Pop éveille à l’esprit tous les qualificatifs imaginables ! Subtilement, la nouvelle expo fleuve du Musée du quai Branly (près de 450 œuvres présentées) nous instruit - tout en nous divertissant - sur cette culture Tiki Pop, inspirée de façon lointaine par les sculptures « primitives » des peuples océaniques.


Carte de cocktails polynésiens et ses mugs
Début des années 60  ©  D.R.


 L’expo se décline de façon rigolote sur le mode nostalgique de la vahiné et des romans/films d’aventure à travers une série d’objets et d’accessoires en apparence insignifiants mais révélateurs des mentalités et de la culture populaire américaine d’après-guerre : meubles, verres, mugs à cocktail, boîtes d’allumettes, cendriers, flacons de parfum ou de ketchup. Peu connue en France, cette culture populaire festive vaut le déplacement. Tiki Pop - L’Amérique rêve son paradis polynésien propose, par un cheminement agréable à la pénombre stylisée - un original parcours muséal chronologique. A travers photos, films, enregistrements musicaux et documents, toute la singularité  du style Tiki - et du Pré-Tiki - se profile dans des domaines aussi variés que la littérature, la musique, le cinéma, la gastronomie, l’architecture ou les arts décoratifs.

 Kon Tiki Hotel, Phoenix, Arizona, 1961 Collection Scott Schell

L’on signalera la très intéressante « cartographie » Tiki Pop d’établissements de loisirs et de lieux distractifs comme bars, restaurants, cinémas, bowlings, piscines, parcs de loisirs. Flirtant avec certains modernistes, l’architecture Tiki se distingue par sa charpente en A et ses toits pointus de « cabanes bambou » urbaines s’étirant vers le ciel. Au cœur de l’histoire de la culture populaire américaine version artistico-exotique et de la sociologie des loisirs, Tiki Pop - L’Amérique rêve son paradis polynésien est une expo savoureuse à découvrir !

 Un avant-goût de paradis ©  D.R.




Expo Tiki Pop - L’Amérique rêve son paradis polynésien
Musée du quai Branly (mezzanine Est)
37, quai Branly
Paris 7e
les mardi, mercredi et dimanche de 11 h à 19 h
les jeudi, vendredi et samedi de 11 h à 21 h

du 24 juin au 28 septembre 2014



Vue de l’exposition ©  musée du quai Branly, photo Gautier Deblonde


 Vue de l’exposition ©  musée du quai Branly, photo Gautier Deblonde


 Don The Beachcomber à l’entrée de son bar
Don The Beachcomber à l’entrée de son bar (collection Frank Brajevic) et son antécédent littéraire


 Mug 
Elément de type « épaves et détritus » collecté sur les plages des mers du Sud, l’accessoire en « bois flottés » faisait partie de l’esthétique Beachcomber (enseigne du Reef Bar, collection Kiara Geller.)
 © Jennifer Patrick 


 Kon-Tiki Polynesian restaurant, Montreal, 1958 Collection JP Balak


Affiche du film L’expédition du Kon-Tiki



Coffret de savonnettes
Tiki de la marque Amway, milieu des années 60 (collection Kate Simmons)















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