Film italien de Francesca Comencini [La lumière du lac (1988), Lo spazio bianco (2009)], Une journée à Rome (Un giorno speciale), qui lorgne entre drame social et comédie sentimentale, évoque la rencontre fortuite de deux adolescents, Marco (20 ans) et Gina (19 ans). Dans Une journée à Rome, cette jeune femme a un rendez-vous décisif avec un homme politique influent, recommandé par un prêtre, ami de la famille de Gina.
Au volant d’une berline noire, un jeune homme (Marco) est chargé de l’accompagner à ce rendez-vous, retardé jusqu’au soir par le député. Traité sous une forme cinématographique légère, joyeuse et mélancolique, Une journée à Rome relate cette journée spéciale pendant laquelle ces deux inconnus vont nourrir un lien à la fois insolite et éphémère. En une progression subtile, Francesca Comencini promène ses deux personnages dans un décor tour à tour urbain, campagnard et théâtral, qui emporte le spectateur de la banlieue romaine au centre historique de la capitale du Latium. Elle nous présente ses deux antihéros sous une série d’évènements banals (en apparence) qui révéleront une part de leur personnalité : le vol d’une robe, un déjeuner dans un restaurant huppé, la pose d’un tatouage, une séance de bowling dans un centre commercial...
Fluide et incisive, la forme cinématographique d’Une journée à Rome séduit. Elle surfe entre road movie intimiste et comédie de caractère. Dans Une journée à Rome, l’on perçoit un profond désir d’évoquer une certaine jeunesse sur le mode réaliste. Et le résultat se profile des plus convaincants. Giulia Valentini (Gina) et Filippo Scicchitamo (Marco), sont excellents dans leur rôle respectif : elle, fraîche, belle, d’un aplomb tonique ; lui, gentil, scrupuleux, accablé de politesses. Sous des dehors anodins de séduction et conversation légères, Une journée à Rome laisse percer la fêlure sociale de deux êtres, réunis par un manque de considération et par une difficulté à s’intégrer au monde. Le climat un peu étrange du film est notamment accentué par ce mystérieux rendez-vous avec ce député quelque peu fantomatique. Constamment reporté, présenté vaguement comme ayant objet de faire rentrer Gina - qui cherche du travail dans l’industrie du spectacle - dans l’univers professionnel de la télévision, il conclut le film sur une vision pessimiste. A la fois délicat et cruel, Une journée à Rome est un bien beau film, tout imprégné de poésie, de brisure personnelle et de désenchantement social.
Au volant d’une berline noire, un jeune homme (Marco) est chargé de l’accompagner à ce rendez-vous, retardé jusqu’au soir par le député. Traité sous une forme cinématographique légère, joyeuse et mélancolique, Une journée à Rome relate cette journée spéciale pendant laquelle ces deux inconnus vont nourrir un lien à la fois insolite et éphémère. En une progression subtile, Francesca Comencini promène ses deux personnages dans un décor tour à tour urbain, campagnard et théâtral, qui emporte le spectateur de la banlieue romaine au centre historique de la capitale du Latium. Elle nous présente ses deux antihéros sous une série d’évènements banals (en apparence) qui révéleront une part de leur personnalité : le vol d’une robe, un déjeuner dans un restaurant huppé, la pose d’un tatouage, une séance de bowling dans un centre commercial...
Une journée à Rome
Une journée à Rome
Fluide et incisive, la forme cinématographique d’Une journée à Rome séduit. Elle surfe entre road movie intimiste et comédie de caractère. Dans Une journée à Rome, l’on perçoit un profond désir d’évoquer une certaine jeunesse sur le mode réaliste. Et le résultat se profile des plus convaincants. Giulia Valentini (Gina) et Filippo Scicchitamo (Marco), sont excellents dans leur rôle respectif : elle, fraîche, belle, d’un aplomb tonique ; lui, gentil, scrupuleux, accablé de politesses. Sous des dehors anodins de séduction et conversation légères, Une journée à Rome laisse percer la fêlure sociale de deux êtres, réunis par un manque de considération et par une difficulté à s’intégrer au monde. Le climat un peu étrange du film est notamment accentué par ce mystérieux rendez-vous avec ce député quelque peu fantomatique. Constamment reporté, présenté vaguement comme ayant objet de faire rentrer Gina - qui cherche du travail dans l’industrie du spectacle - dans l’univers professionnel de la télévision, il conclut le film sur une vision pessimiste. A la fois délicat et cruel, Une journée à Rome est un bien beau film, tout imprégné de poésie, de brisure personnelle et de désenchantement social.
durée : 1 h 30
Une journée à Rome
Une journée à Rome, un film de Francesca Comencini, Italie, 2013
Avec Giulia Valentini (Gina) et Filippo Scicchitamo (Marco)
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