Première rétrospective française consacrée à Mike Kelley (1954-2012), l’on peut voir au Centre Pompidou, à travers un parcours d’une centaine d’œuvres réalisées entre 1974 et 2011, un saisissant aperçu de l’univers baroque et tourmenté du célèbre artiste américain, qui s’est suicidé l’année dernière.
D’emblée, les créations de Kelley se profilent ambiguës : sous une apparence d’esthétique pop et tape-à-l’œil, de provocation tous azimuts parfois « gore » et de raffinement urbain un peu déconcertant, elles dévoilent un univers des plus originaux. Créateur iconoclaste, ce plasticien de l’étrange et cousin spirituel de Marcel Duchamp joue sur la variété des techniques (vidéo, dessin, peinture, photographie, sculpture…), invitant le visiteur dans un monde aussi bariolé qu’incisif. L’œuvre s’avère ambivalente : méditative et hystérique. L’expo, bien conçue, rend hommage au mystérieux univers de l’artiste. Ses grandes installations côtoient des travaux plus intimistes comme la surprenante série Memory, caractérisée notamment par une imposante sculpture ornée de breloques ainsi qu’un fascinant tableau pop surréaliste (Memory Ware Flat), parsemé d’objets hétéroclites. Ce dernier offre un séduisant - et labyrinthique - voyage de signe burlesque quelque part entre Dali, Villeglé et Duchamp.
Mike Kelley, Frankenstein, 1989
Mike Kelley, Kandor 15, 2007
Mike Kelley Foundation for the Arts - crédit photo © Fredrik Nilsen - Courtesy of Mike Kelley Foundation for the Arts © Estate of Mike Kelley All rights reserved
Mike Kelley Foundation for the Arts - crédit photo © Fredrik Nilsen - Courtesy of Mike Kelley Foundation for the Arts © Estate of Mike Kelley All rights reserved
Mike Kelley, Memory Ware Flat, 2001
Rétrospective Mike Kelley
Centre Pompidou (galerie sud, niveau 1)
Paris 4e
Ouvert tous les jours (sauf le mardi) de 11 h à 20 h
du 2 mai au 5 août 2013
Mike Kelley
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