lundi 22 avril 2013

Expo Ron Mueck



Actuellement, l’on peut découvrir à la Fondation Cartier les récentes œuvres du sculpteur australien Ron Mueck. Ses étranges créatures de silicone hyperréalistes, qui offrent un climat serein et morbide, interpellent le visiteur sur un mode artistique aussi spectaculaire qu’inédit.
Visiblement, l'artiste Mueck est fasciné par l’idée de quotidien, ou plutôt par sa représentation. Il puise son inspiration, entre autres, dans des photographies d’inconnus ou dans les clichés de magazine.
Ses nouvelles créations exposées peuvent paraître désespérément banales. On peut y voir une mère qui porte son bébé serré dans un linge contre sa poitrine (Woman with shopping bags) [1], deux adolescents qui se tiennent la main (Young Couple) [2] ou encore le propre visage assoupi de l’artiste face contre terre (Mask II) [3].


(1) Ron Mueck Woman with shopping bags - © Burkhard Maus

(2) Ron Mueck Young Couple

(3)  Mask II (2002)
Matériaux divers  
©  Ron Mueck. Photo courtesy Anthony d'offay, Londres 


 En une curieuse alchimie, Mueck parvient à transcender tout cet ordinaire, le sublimant par la forme ou la taille de ses personnages, insufflant à ces derniers un raffinement expressif tout en ambivalence. Artiste plasticien inclassable, Mueck prend son temps - une quarantaine de ses sculptures ont vu le jour en 15 ans de carrière artistique - mais chaque fois étonne par l’originalité de ses réalisations. Ses interprétations réalistes semblent avant tout reposer sur une puissance évocatrice et un goût pour le merveilleux. Egalement, l’on peut voir à l’expo Still life : Ron Mueck at Work, film inédit de Gautier Deblonde. Fruit de 18 mois de tournage dans l’atelier de Mueck, il constitue un intéressant document sur son récent travail.

Expo Ron Mueck
Fondation Cartier
261, boulevard Raspail
Paris 14e
Tous les jours, sauf le lundi, de 11 h à 20 h ; nocturne le mardi jusqu'à 22 h

du 16 avril au 29 septembre 2013

Atelier  de Ron Mueck
Janvier 2013
©  Ron Mueck
Photo © Gautier Deblonde

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire