Avec Laisser les cendres
s’envoler, quatorzième roman de Nathalie Rheims, l’on est plongé d’emblée dans
une troublante histoire de famille
dans laquelle déception, souffrance, amour et haine se cognent entre une mère
et sa fille.
L’auteure, au style simple et élégant, y exprime les sentiments ambivalents de cette fille envers cette mère, aimée pendant quinze ans, puis détestée à partir de cette date jusqu’à sa mort. Laisser les cendres s’envoler est un curieux récit. C’est un roman à clés, qui nous est exposé autour d’un trio infernal : la mère, l’artiste - l’amant -, la fille. (Le personnage de l’artiste nous est présenté à l’origine du conflit entre la mère et la fille.) Les démons intérieurs - le conflit avec la mère, le milieu social, l’entourage familial - s’y profilent saignants mais s’expriment généralement par une écriture mesurée, presque sage. Le désir de connaissance par la narratrice de l’origine de sa souffrance - et la potentialité du pardon - semble être le fil conducteur de ce roman néanmoins ambigu. L’auteure nous décrit un environnement et des personnages qui semblent tout droit sortir du temps de Marcel Proust. Elle évoque le château familial de Gombière et surtout sa dynastie familiale de banquiers, audacieux par leur fortune et décadents par leurs rituels désuets.
L’auteure, au style simple et élégant, y exprime les sentiments ambivalents de cette fille envers cette mère, aimée pendant quinze ans, puis détestée à partir de cette date jusqu’à sa mort. Laisser les cendres s’envoler est un curieux récit. C’est un roman à clés, qui nous est exposé autour d’un trio infernal : la mère, l’artiste - l’amant -, la fille. (Le personnage de l’artiste nous est présenté à l’origine du conflit entre la mère et la fille.) Les démons intérieurs - le conflit avec la mère, le milieu social, l’entourage familial - s’y profilent saignants mais s’expriment généralement par une écriture mesurée, presque sage. Le désir de connaissance par la narratrice de l’origine de sa souffrance - et la potentialité du pardon - semble être le fil conducteur de ce roman néanmoins ambigu. L’auteure nous décrit un environnement et des personnages qui semblent tout droit sortir du temps de Marcel Proust. Elle évoque le château familial de Gombière et surtout sa dynastie familiale de banquiers, audacieux par leur fortune et décadents par leurs rituels désuets.
Nathalie Rheims
Avec ses personnages flous un peu en ombres chinoises et ses
réminiscences d’un monde suranné, Laisser
les cendres s’envoler peut parfois laisser le lecteur sur une impression
dubitative. En fait, le roman prend vraiment son envol par la subtilité
intuitive et la force d’esprit critique qui animent son système narratif. Les personnages,
le plus souvent caricaturaux et
antipathiques, y forment paradoxalement une efficace toile d’araignée. Egalement, les
relations amoureuses - objet de réflexion conclusive chez la narratrice - semblent plombées par le grisâtre atavisme de ce clan
familial problématique.
Au-delà de ses personnages, plutôt évasifs, Laisser les
cendres s’envoler convainc par le propre regard de la narratrice sur sa mère et
le monde. Elle touche le lecteur par sa sincérité glacée et une aisance
analytique naturelle.
Nathalie Rheims, Laisser les
cendres s’envoler (roman), éditions Léo Scheer, 255 pages, 2012
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