lundi 2 janvier 2012

Expo Diane Arbus


Enfant avec une grenade en plastique dans Central Park, New York, 1962
Copyright © The Estate of Diane Arbus


« Une photographie est un secret sur un secret. Plus elle vous en dit, moins vous en savez. » (Diane Arbus)

Actuellement, le Jeu de paume expose plus de deux cents clichés de Diane Arbus (1923-1971), une des photographes les plus originales du XXe siècle. Cette première rétrospective française permet de découvrir tout le talent de cette New-Yorkaise qui suivit dans les années 50 les cours de Lisette Model (1901-1983), un must de la photographie. Les clichés de Diane Arbus  nous saisissent à la fois par leur singularité et la variété des thèmes.



 « Le sujet est toujours plus important que l’image », signalait-elle. Photographe free-lance pour des magazines réputés (Esquire, Times, The London Sunday Times), elle déniche partout ses sujets : parcs, hôtels, rings,  salles d’attente ou de spectacle, usines,  loges de travestis,  cirques, salons funéraires ou de coiffure, fêtes, anniversaires… Par sa bougeotte et un goût effréné du détail vivant – chez elle le sujet fait corps avec son environnement -, Arbus peut se rapprocher de photographes de l’intimité aussi divers que Robert Doisneau, André Kertész, Elliott Erwitt, Nan Goldin ou Martin Parr.
Jeune homme en bigoudis chez lui, 20e Rue, N.Y. 1966
copyright © The Estate of Diane Arbus


 Fascinée par les visages, elle photographie tout le monde, cherchant inlassablement le modèle hypnotique : enfant, adolescent,  vieux,  solitaire,  couple, people [de l’époque] (Marcel Duchamp, Anthony Burgess),  bourgeois,   prolo… Ni actif, ni passif, le sujet photographié se profile là dans toute son extraordinaire banalité, comme si par un fluide inversé son authenticité interrogeait à son tour le photographe, et par-delà lui nous-mêmes. Diane Arbus, qui s’est suicidée en 1971, possédait cet art photographique infiniment subtil de capter l’intimité des êtres – et même davantage -  sans recourir pour autant aux recettes convenues du voyeurisme.  C’est sans doute pour cette raison que ses créations ont acquis une reconnaissance internationale et exercé une fascination durable.
Jeune homme au canotier attendant de défiler en faveur de la guerre, N.Y.C. 1967
Copyright © The Estate of Diane Arbus


Expo Diane Arbus
18 octobre  2011– 5 février 2012

Jeu de Paume
1 place de la Concorde
75008 Paris (métro : Concorde)

Mardi de 12 h à 21 h ; du mercredi au vendredi de 12 h à 19 h ; samedi et dimanche de 10 h à 19 h fermeture le lundi





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire