A 67 ans, le créatif Steve Hackett sort son 25e opus solo. L’on connaissait déjà l’insatiable curiosité du guitariste à travers le raffinement de son éclectisme musical. Encore davantage que ses précédents travaux, The Night Siren se distingue par la richesse et l’habile juxtaposition de ses sonorités. Pour cette nouvelle œuvre, Hackett a réuni près de 20 musiciens de pays différents. Et son rock mélodique a pris visiblement de la bouteille, sachant astucieusement mêler la délicatesse chatoyante d’instruments traditionnels (violon, sitar, didgeridoo, oud, viole, duduk, cornemuse, tar [instrument d'Azerbaijan à cordes local]) à la rudesse majestueusement électrique des guitares et basses. Evitant subtilement à la fois le piège de l’emphase kitch et celui des circonvolutions expérimentales ennuyeuses, Hackett nous propose là un CD mûri à point, bigarré et sacrément attractif. Entre tradition et modernité, les 11 titres nous offrent un climat des plus diversifiés, du celtic au jazz-rock en passant par la pop psychédélique, la musique classique, hindoue ou le hard-rock).
Quant aux textes, résolument pessimistes, ils jettent souvent un regard cru sur notre monde contemporain. « Behind the Smoke » évoque le triste sort des migrants ; « In the Skeleton Gallery » parle de solitude enfantine. Le 1er titre « Behind the Smoke » est un titre mélodique puissant et habilement orchestré. Par ses sonorités metal et arabisantes, il rappelle un peu le Rainbow de « Gates of Babylon » (gammes turques), voire celui de Rising. Hackett poursuit sur « Inca Terra » son séduisant voyage musical dans des terres andines, jouant lui-même du charango. C’est un morceau ambitieux orienté world music avec trois chanteurs, de belles guitares et bon nombre d’instruments trad (flûte, violon, cajon [instrument de musique de type percussif inventé au Pérou au XVIIIe siècle]). « Fifty Miles from the North Pole » alterne acrobatiques parties de guitares et musique west-coast décontractée. On peut y entendre aussi des chœurs féminins légers et des sonorités jazz prog. Evocation libre des grands paysages de l’Islande et de ses fameuses aurores boréales [représentées d’ailleurs sur la pochette du CD], cette chanson semble exprimer l’aspiration fondamentale au voyage du chanteur/guitariste. Quant à « Martian Sea », c’est un titre efficace mêlant sous la percussion légère de Nick D’ Virgilio pop psychédélique des sixties et agréables sonorités de sitar. Titre rappelant un peu Donovan « In Another Life » se profile avec des chœurs légers et des sonorités celtiques de flûtes. Dans un autre registre « West to East », « In the Skeleton Gallery » et « The Gift » sont également des titres intéressants. Démarrant par une intro espagnole acoustique, « Anything but Love » se profile un morceau particulièrement plaisant. Par son sens mélodique diversifié, il rappelle à la fois la pop prog décontractée d’un Wishbone Ash et les endiablés rythmes hispanisants d’un Santana. Signalons enfin « El Nino », instrumental de grande qualité. Avec The Night Siren, Steve Hackett parvient à un art musical de la synthèse particulièrement élaboré et donc redoutable. Dans le registre très ouvert du prog, du pop rock et de la world music, The Night Siren se profile déjà comme un des meilleurs crus de 2017!
Steve Hackett
Quant aux textes, résolument pessimistes, ils jettent souvent un regard cru sur notre monde contemporain. « Behind the Smoke » évoque le triste sort des migrants ; « In the Skeleton Gallery » parle de solitude enfantine. Le 1er titre « Behind the Smoke » est un titre mélodique puissant et habilement orchestré. Par ses sonorités metal et arabisantes, il rappelle un peu le Rainbow de « Gates of Babylon » (gammes turques), voire celui de Rising. Hackett poursuit sur « Inca Terra » son séduisant voyage musical dans des terres andines, jouant lui-même du charango. C’est un morceau ambitieux orienté world music avec trois chanteurs, de belles guitares et bon nombre d’instruments trad (flûte, violon, cajon [instrument de musique de type percussif inventé au Pérou au XVIIIe siècle]). « Fifty Miles from the North Pole » alterne acrobatiques parties de guitares et musique west-coast décontractée. On peut y entendre aussi des chœurs féminins légers et des sonorités jazz prog. Evocation libre des grands paysages de l’Islande et de ses fameuses aurores boréales [représentées d’ailleurs sur la pochette du CD], cette chanson semble exprimer l’aspiration fondamentale au voyage du chanteur/guitariste. Quant à « Martian Sea », c’est un titre efficace mêlant sous la percussion légère de Nick D’ Virgilio pop psychédélique des sixties et agréables sonorités de sitar. Titre rappelant un peu Donovan « In Another Life » se profile avec des chœurs légers et des sonorités celtiques de flûtes. Dans un autre registre « West to East », « In the Skeleton Gallery » et « The Gift » sont également des titres intéressants. Démarrant par une intro espagnole acoustique, « Anything but Love » se profile un morceau particulièrement plaisant. Par son sens mélodique diversifié, il rappelle à la fois la pop prog décontractée d’un Wishbone Ash et les endiablés rythmes hispanisants d’un Santana. Signalons enfin « El Nino », instrumental de grande qualité. Avec The Night Siren, Steve Hackett parvient à un art musical de la synthèse particulièrement élaboré et donc redoutable. Dans le registre très ouvert du prog, du pop rock et de la world music, The Night Siren se profile déjà comme un des meilleurs crus de 2017!
The Night Siren, Steve Hackett, Inside Out, 2017
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