Marion va enfin réaliser son rêve : travailler à la télé ! Et pas n’importe laquelle : elle a décroché un job chez Teen TV, sa chaîne préférée depuis qu’elle est adolescente. A elle le strass, les paillettes et les stars : sa carrière dans l’audiovisuel est lancée !
L’argumentaire de Je bosse enfin à la télé, premier roman de Charlotte Blum, donne déjà le ton… Mais pourquoi pas ? Les coucheries, les intrigues minables des subordonnés, les animateurs qui se la pète, les produits « culturels » jetés en pâture au public… Tout cet univers frime de téléréalité ne constitue-t-il pas là un formidable réservoir de personnages et de situations burlesques à exploiter pour un romancier astucieux ? – l’univers audiovisuel est plutôt rare dans la littérature contemporaine ! Hélas, ce Je bosse enfin à la télé frappe surtout par son flot indigent de banalités : un patron vaguement méchant, des collègues gentiment borderline, tout ça sur fond gentillet de Facebook et Internet, sans oublier les copines et Muffin, le cochon d’Inde. Visiblement, l’auteure s’est emparée de ce sujet pour un résultat assez décevant. Quelques lignes sur l’environnement marketing de Teen TV font tout juste sourire. Le lecteur - lui - déjà au bout de 20 pages bâille d’ennui et lâche le livre…
Charlotte Blum, Je bosse enfin à la télé, éditions l’Archipel, 280 pages, 2011
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